L'équipe de France, championne du monde en 2010

Publié le par Vincent pas De Cul

Indécent, provocateur voire utopique, vous êtes nombreux à faire trois tours dans votre slip direction Pékin pour les JO, avant l'Afrique de Sud en 2010. Certes, nous sommes éliminés au premier tour de cet Euro 2008. Mais derrière cet implacable constat, il reste la partie de l'iceberg immergée et mal utilisée, qui nous conduira au sacre en 2010.

Piteusement, lamentablement... Les adverbes ne manquent pas pour qualifier ce nouveau Waterloo. La presse se déchaîne unanimement. Au pilori: Domenech. Le Français a souvent et hélas la mémoire courte.
Car, entre les grosses performances (victoires en coupe du monde 98, à l'Euro 2000 et finale en 2006) et les désillusions au premier tour (en 2002 en Corée, cette année en Suisse), ces dix derniers de ballon rond tricolore restent à marquer d'une pierre blanche.

Le sélectionneur, dont la communication et la provocation irritent, va faire ce qu'il a de mieux à faire, épouser Estelle et fuir ces critiques souvent injustes. Notre Raymond national a eu des couilles. Il a intégré de nombreuses pépites (Abidal, Evra, Toulalan, Ribéry, Benzéma), et ouvert la portes à de futurs talents (Diarra, Nasri). 
Depuis 2004, il n'a cessé de prendre des décisions courageuses (sacrifier Cissé, nul à chier dans sa liste, prendre Ribéry plutôt que Giuly en 2006, installer l'excellent Evra à gauche au détriment d'Abidal, mettre sur le banc un Malouda à court de forme et persister à aligner Govou, dont la sélection ne mérite pas d'être contestée cette saison; il n'a d'ailleurs pas été ridicule lors de la compétition).
Seul bémol - et il est de taille - de ne pas avoir fait confiance à Thuram contre l'Italie. Certes, il était passé à côté contre les Pays-bas. Il n'en était pas moins, et je le pense sincèrement, capable de se transcender contre des Italiens, qu'il affectionne particulièrement de jouer. Quel triste épilogue! Espérons que la Fédération française lui organise une sublime dernière sélection, lors d'un des matchs amicaux à venir. Une cérémonie qui se doit d'être à la hauteur du talent, de la longévité, de la ténacité et de l'homme exemplaire qu'il incarne. Arrêtons néanmoins de prendre Domenech pour seule et unique cible. Ce n'est pas lui qui était qur le terrain. Foutons-lui la paix!  

Car qu'est-ce qui aura manqué au juste? Une mise dans le bain plus rapide mais surtout un peu de chance.
Et surtout des arbitres honnêtes (à revoir cette scène surréaliste de discussion  "ami-ami" entre Buffon et l'arbitre pathétique de France-Italie, M. Michel, dans les couloirs avant l'entrée des deux équipes). 
Le plus grand tort des Bleus aura été, lorsqu'on fait la sévère addition finale (un nul, deux défaites, un but marqué pour six encaissés) de se laisser endormir au premier match face aux Roumains le 9 juin. L'excuse de la chaleur frisait le ridicule.
Ensuite contre les Pays-Bas, on prend un but pour une faute évidente de marquage de Malouda sur Kuyt. Ensuite - et trop tard - nous déployons notre extraordinaire armada offensive. L'arbitre oublie un penalty évident (Oiijer le reconnaîtra après-match) et nous ne concrétisons pas deux magnifiques occasions par Ribéry et Henry. Sur le 2e, Coupet n'est pas impérial. Après notre but, nous nous déconcentrons et prenons un troisième but stupide dans la foulée, imputable à Thuram et Coupet. Le 4e est anecdotique et au final, le score à l'allure de déculottée ne reflète pas un match que nous aurions bien pu gagner et que nous avons plutôt dans l'ensemble dominé. 
Face à l'Italie, on peut parler de véritable cauchemar. On a largement les capacités de les battre. Hélas notre star, Ribéry, dorénavant véritable meneur, sort à la 7e sur civière. Puis penalty: ok, indiscutable même si Toni en rajoute. Mais carton rouge: non. Un arbitrage plus que détestable donc, un grand Buffon et un manque de réussite flagrant. Sans compter la légendaire chatte italienne sur le coup-franc dévié par le bien malheureux Thierry Henry, pour son premier capitanat. Ces Italiens toujours aussi pleurnicheurs que je déteste définitivement.

Quelques souhaits pour la fin d'une compétition que je ne vais sûrement plus regarder, tant ma déception de voir nos protégés éliminés est grande. Je crache sur l'Italie surtout, l'Espagne beaucoup et l'Allemagne un peu. Viva Portugal pour la victoire finale ou les Pays-Bas, très séduisants également.

Longue vie à Deschamps, si c'est lui qui prend en main le destin de la sélection. Il est compétent et incarnera un excellent meneur d'hommes. Il bénéficiera de l'éclosion des talents (cités plus haut). Malgré la retraite annoncée de Makélélé, il reste Toulalan et Viera pour deux ans encore. Thuram sera probablement remplacée par Abidal, Mexès ou Escudé. A droite, Clerc quand il aura mûri défensivement, remplacera parfaitement Sagnol. Evra semble inamovible à gauche. On a encore deux ans pour voir l'attaque de feu et le trio Henry-Ribéry-Benzéma, épaulé par Malouda, qui je n'en doute pas reviendra en forme; avec un Anelka en vraijoker de luxe.

Allez les Bleus! On a toutes les raisons de se réjouir plutôt que de balancer. En 2010, je pronostique une nouvelle descente sur les Champs Élysées. Car deux campagnes se suivent et ne se ressemblent jamais!

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C
Et alors, toujours pas de réactions à l'annonce de la retraite internationale de Trézéguet ? Raymond, il est vraiment très très méchant ?
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